dimanche 28 juin 2015

La Sauvegarde s'oppose au projet de barrage volumineux sur l'Yzeron à la Doulline

La Sauvegarde de la Vallée conteste le projet de barrage, massacre environnemental :

- 23 mètres de haut (plus grand que le viaduc SNCF), barrant la vallée qui subira une déforestation,
- espace de loisirs populaires méprisé et détruit par le SAGYRC,
- à proximité (400m) des habitations des Petits Brotteaux et des Hermières qui seront en danger en cas de crue exceptionnelle,
- travaux nuisants pour Bel Air (à proximité création d'une carrière avec tir de mines pendant 1 an)


La Sauvegarde de la Vallée conteste le projet de barrage, solution insuffisante :

- Protection illusoire : danger si dépassement de  la crue centennale.
- Coûts de construction et d’entretien : est-ce la dépense publique la plus utile ? 
- Risque de perte de mémoire du danger au fil des années.
- Caution pour poursuivre l'urbanisation dans l'aval en limite des zones les plus inondables 
- Solutions incomplètes au regard du Plan de Gestion des Risques d’Inondations (PGRI) du bassin Rhône-Méditerranée, celui-ci prévoyant le cumul de mesures et d'aménagements.

Appel du Président adressé aux riverains et aux élus du Bassin de l’Yzeron

Alors qu'il a refusé de participer à la réunion d'information du 2 avril, le SAGYRC a diffusé mi-avril son journal spécial avec 4 pages sur les barrages écrêteurs de crues !
Il est urgent d'obtenir un meilleur programme de prévention des risques d'inondations, plus juste pour Francheville, plus respectueux de  la vallée de l'Yzeron, sans nuisances pour Bel Air et les Hermières et plus solidaire dans la répartition des équipements entre les communes du bassin versant, toutes responsables des ruissellements d'eaux de pluie.
Les barrages risquent aujourd’hui de dédouaner les communes de l’amont de tout effort de réduction des crues. Les communes de l’aval pourraient aussi croire à la possibilité de construire en zones dangereuses en se croyant à l’abri. Oullins a d’ailleurs prévu d'urbaniser la parcelle du dépôt TCL située en zone rouge !

Le SAGYRC annonce que «des réunions publiques seront organisées fin 2015....L’enquête est prévue à l'horizon 2017». Le SAGYRC est bien le vrai décideur du barrage de Francheville, suite à la signature de son contrat de rivière en 2002 avec l'accord des 5 communes de l'aval du bassin dont Francheville,
Compte tenu des projets présentés, le SAGYRC a obtenu fin 2013 une priorité de subvention de l'Etat par la labellisation PAPI (Programme d'Actions de Prévention des Inondations). S'il obtient prochainement confirmation de la participation financière de 25% de la Métropole, les critiques des Franchevillois risquent de ne plus être écoutées. Néanmoins, dans le dossier d’enquête publique, le SAGYRC devra démontrer que son choix résulte d'une analyse impartiale de variantes.

Or depuis 2002, le contexte de la prévention des risques d'inondations a changé avec la Directive européenne INONDATIONS qui préconise en priorité des «infrastructures vertes», plus naturelles que les «infrastructures grises» telles les barrages. 
La stratégie nationale du ministère de l'Ecologie, concrétisée dans le Plan de Gestion des risques d’inondations (PGRI) de la région de Lyon, a inspiré largement notre lettre du 27 février adressée au Président du SAGYRC, Mr Badoil, maire d'Yzeron.
La Sauvegarde sollicite donc instamment le réexamen du  projet du barrage volumineux de Francheville en étudiant une politique combinant réellement des mesures diversifiées.

Prochainement, nous inviterons les riverains sur place pour constater le gigantisme du projet !

Pour la Sauvegarde, le moratoire sur les barrages demandé par le maire de Francheville ne suffit pas : il est en effet indispensable d’élargir les mesures de prévention des risques d'inondations comme le font les syndicats du Garon, de la Brévenne et l'Etablissement Public Loire où surviennent aussi des crues soudaines, dites cévenoles.
Nous demandons instamment  que les futurs plans de requalification des rivières, notamment à Francheville, incluent des bassins de rétention et des zones d’expansion; le PLUh doit être modifié en conséquence dès à présent. Sinon, après la prochaine crue exceptionnelle débordant les capacités de gestion des crues trentennales, les barrages s’imposeront car les élus n'auront pas anticipé  les mesures les plus appropriées pour limiter les dommages et «retourner rapidement à une situation normale après la crue».